Le terrain était une pente abrupte, une jungle de ronces accrochée au granit. Aujourd’hui, c’est un refuge suspendu, une maison-atelier qui semble avoir poussé naturellement entre les rochers. Ferréol Babin, designer et artiste, nous y accueille. Ici, il vit, crée et expérimente dans un lieu façonné à la main, en autoconstruction avec sa compagne Elsa, céramiste.
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« On a décaissé 700 m³ de granit pour créer une plateforme »
« Au départ, ce terrain était totalement sauvage. Une pente constante, remplie d’arbres, de ronces, presque infranchissable. Pour pouvoir construire, il a fallu évacuer environ 700 m³ de granit. On a littéralement dégagé la montagne pour créer un premier plat. »
Cette première étape a donné naissance aux différents paliers qui structurent aujourd’hui le lieu : en bas, l’accès et les circulations ; au centre, la maison, entièrement enclavée dans la roche ; et tout en haut, un niveau resté volontairement sauvage.
« La maison est une ossature bois que j’ai réalisé en autoconstruction »« Je travaille principalement le bois massif. Alors c’était logique que la maison soit, elle aussi, en bois. On l’a construite nous-mêmes, avec ma compagne. Un an et demi de chantier, un an et demi de dessin, de maquettes, d’apprentissage. C’est un projet de vie, pas simplement une construction. »
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« Le terrain se civilise petit à petit »
« Le terrain comporte trois niveaux. Celui du haut est totalement naturel. Plus on descend, plus les niveaux deviennent travaillés, façonnés. C’est comme une transition entre le sauvage et l’habité. »
Derrière la maison, un potager prend place sur une terrasse minérale protégée par les rochers. Sur un autre palier, l’atelier d’Elsa. L’ensemble compose un écosystème où chaque espace a son propre rythme.
« L’engawa japonaise nous a beaucoup inspirés »« Le principe de la coursive couverte vient directement de l’architecture japonaise. L’engawa crée une continuité entre l’intérieur et l’extérieur. On est protégé de la pluie, du soleil, et ça brouille complètement la frontière entre les espaces. Ça donne une impression de volume beaucoup plus grand. » |
![]() ©Pauline Chardin |
« Mon atelier, c’est la pièce où je passe le plus clair de mon temps »
Le cœur de la maison, c’est l’atelier de Ferréol. « Je fabrique ici l’intégralité de ma production. Je travaille surtout le chêne et le frêne massif. Tout est sculpté, avec un travail de surface qui est devenu ma signature. J’aime que la matière vive avec la lumière. Que l’on voie le veinage, la vie de l’arbre. »
Sur l’établi, un bureau, un luminaire et une chaise en cours de fabrication. « J’essaie toujours de trouver l’équilibre juste entre une matière brute et une sensibilité plus délicate. Cette dualité, c’est ce qui me ressemble le plus. »
Sur les étagères, une collection de miniatures : « Ce sont mes archives, mes maquettes préparatoires. Elles me permettent de tester les proportions, les volumes. Tout est à l’échelle 1:10. »
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« Il y a un plaisir à ne pas faire comme tout le monde »
Pour Ferréol, être atypique est une évidence. « J’assume complètement ce côté-là. Il y a même une forme de plaisir à se démarquer, à tracer un chemin qui n’appartient qu’à soi. Cette maison, comme mon travail, c’est toujours la recherche d’un équilibre : entre la roche et le bois, entre le brut et le raffiné, entre le refuge et l’espace de création. »
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