
L’Art de vivre méditerranéen
Dans sa maison de famille à Saint-Tropez, là où son père architecte exerçait autrefois, Isabelle Castanier dirige aujourd’hui son cabinet d’architecture d’intérieur, perpétuant un héritage tout en insufflant sa vision contemporaine du design.
Comment l’architecture a-t-elle façonné votre parcours ?
J’ai grandi dans un environnement où l’architecture et l’art étaient des langages quotidiens. Mon père architecte m’a transmis cette manière de penser l’espace, de le questionner et de le structurer avec du sens. L’architecture, au-delà d’être une discipline, forge notre rapport au monde et influence nos modes de vie. Votre exposition “Une Maison à Saint-Tropez” visait à renouveler la scène du design local ? Exactement. Il y a ici une richesse artisanale et artistique souvent sous-exploitée. Cette exposition était une façon d’en valoriser l’authenticité tout en lui offrant une vision contemporaine, notamment en mettant en avant des créateurs locaux qui réinterprètent les techniques traditionnelles. Comment se manifeste votre engagement pour une création durable ? L’éthique est un véritable moteur dans ma démarche. Chaque projet implique une réflexion sur les matériaux : leur provenance, leur impact, leur cohérence. Je privilégie les essences de bois locales, les pierres de la région, et je collabore avec des artisans qui pratiquent l’upcycling. |
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En quoi la Méditerranée influence-t-elle votre approche du design ?
Par son rapport instinctif à la lumière et à la nature. Ici, tout est affaire de simplicité et d’épure, de contrastes entre ombre et soleil, minéral et végétal. Ces éléments sont des fils conducteurs dans mes projets : une approche du design qui valorise l’essentiel et le dialogue avec l’environnement. Quel lieu vous inspire particulièrement ? Le Chichu Museum de Tadao Ando au Japon. Il incarne tout ce qui me touche profondément dans l’architecture : la lumière sculptée, la relation au paysage, la contemplation. C’est un lieu qui devient lui-même une expérience sensorielle et introspective. |
Image mise en avant, crédit photo : Mathilde Hiley